Melbourne: Ferrari prend le large
- Ilan Benoit
- 12 avr. 2022
- 3 min de lecture
La deuxième ville d'Australie a accueilli de week-end le premier Grand-Prix national depuis le début de la crise Covid (en 2020, le week-end avait été suspendu le samedi midi avant les qualifications), sur un circuit de l'Albert Park revisité. Elargi et ''arrondi'', le tracé de 5,303 kilomètres (pole position en 1:25'580'' en 2019) le tracé est prévu pour offrir, comme d'habitude, plus d'action mais moins de danger.

A l'atterrissage chez les Aussies, Red Bull était grand favori mais Ferrari s'est révélé très rapide même en essais libres. Lors des qualifications, nombreux ont été les morceaux de carbone à récupérer sur l'asphalte. Dès les premières minutes, Lance Stroll (Aston Martin) a dépassé son compatriote canadien Nicholas Latifi (Williams) avant que celui-ci ne décide de reprendre sa position. Erreur de débutant: aucun n'étant en tour rapide, se dépasser est inutile, et le moment est mal choisi car Stroll ne peut pas le voir, en braquant à droite le pilote Aston Martin envoie violemment la Williams dans le mur (sans conséquence, mais une voiture détruite).

Probablement parti pour décrocher une pole sensationnelle, Fernando Alonso (Alpine) a vu sa brillante occasion partir en fumée lorsque sa boîte de vitesses s'est bloquée en quatrième. Le double champion du monde espagnol n'a pas caché sa frustration:
C'est incroyable toute cette malchance qui nous poursuit. Je pouvais viser une super place sur la grille aujourd'hui (samedi), peut-être même la pole et un podium en course ! C'était mon meilleur début de week-end depuis des années ! On peut être fier de notre niveau de performance, la voiture est de mieux en mieux mais on doit régler ces soucis de fiabilité.
Lorsqu'un crash comme celui d'Alonso survient, un drapeau rouge est déployé (ce qui signifie la mise en pause immédiate de la séance) et oblige tout le monde à ralentir et rentrer aux stands, ce qui met fin aux tours de qualifications dans lesquels les pilotes sont lancés. A une demi seconde près, Carlos Sainz a vu son tour exceptionnel se faire annuler, le rétrogradant en neuvième position.
Grâce à ces circonstances particulières, c'est Charles Leclerc (Ferrari) qui a pris la pole position devant Max Verstappen (Red Bull), Sergio Perez (Red Bull) et Lando Norris dans une McLaren étonnamment rapide.

Le leader de Ferrari a montré sa domination dès le départ, suivi de près par le taureau néerlandais. Alors que la Scuderia semblait confiante s'est Carlos Sainz qui s'est retrouvé enlisé dans le gravier en raison d'un tête-à-queue. Pour ne rien arranger, Sebastian Vettel (Aston Martin) et Kevin Magnussen (Haas) ont commis une erreur identique dans le virage 11. Une fois Vettel forcé à abandonner sur une deuxième erreur, la voiture de sécurité est entrée sur la piste au 22e tour avant de revenir 17 tours plus tard. Max Verstappen se battait alors pour la victoire quand son moteur est, une fois de plus, parti en flammes. Le résultat est donc une deuxième victoire en trois Grand-Prix pour Charles Leclerc, devant Sergio Perez et George Russell qui a pris son premier podium pour Mercedes. Lewis Hamilton a à nouveau échoué au pied du Top 3, devant les McLaren, déclarant que ''Mercedes n'a fait aucun progrès en trois courses''. Grâce à une stratégie qui relève du coup de poker (57 des 58 tours en pneus durs et un seul tour en tendres), Alexander Albon (Williams) a pu contré le manque de performance de sa monoplace pour marquer son premier point de l'année.
Prochain rendez-vous: le Grand-Prix d'Emilie-Romagne à Imola, du 22 au 24 avril.

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