F1: Victoire de la n°77 à Istanbul
- Ilan Benoit
- 21 oct. 2021
- 3 min de lecture
Pour le deuxième Grand-Prix de Turquie depuis le retour de la F1 à Istanbul, nous avons droit à un tracé rapide et plutôt large, mais surtout à un revêtement n’offrant aucune adhérence. Surfacé l’année dernière avant la course, il avait envoyé de très nombreux pilotes à la faute car le goudron neuf dégageait beaucoup d’huile. N’ayant accueilli que très peu de compétitions dans l’intervalle, l’Istanbul Park est toujours très piégeux.
La ligne des stands mesure environ 700m et mène au virage 1, le plus risqué. La pente descendante rend le pilotage plus difficile (en tournant à gauche, il y a un risque de survirage car, la pente étant forte, les pneus arrière vont, par la gravité, être accélérés vers le bas de la pente, cela se ressent dans le volant). Il est également difficile car le terrain y est plus glissant qu’ailleurs et il faut réaccélérer délicatement pour une courbe rapide sur la droite (2). Ayant atteint les 270 km/h nous descendons trois rapports au freinage du virage 3 (gauche) puis deux autres au 4 (droite, lent), avant d’accélérer dans un double gauche rapide (5, 6). Les 180° du virage 7 se passent avec un filet de gaz et nous voici dans la partie difficile pour les pilotes, qui doivent encaisser 5G avec leur nuque durant près de dix secondes : le virage 8 en comporte en fait quatre : une courbe à gauche marqué par quatre points de corde où l’on atteint 270 km/h.
*Dans un virage, un pilote fait extérieur – intérieur – extérieur, et le point de corde (Apex en anglais) est l’endroit où il passe à l’intérieur avant de ressortir, c’est un repère de réaccélération.

Le dernier secteur se compose de deux longues lignes droites séparées par un léger freinage, puis d’une double chicane à l’entrée des stands (gauche – droite – gauche).
Qualifié premier, Lewis Hamilton n’est pas le poleman car, après avoir changé une partie de son moteur, il s’élance en 11ème position (la pole ne revient pas à celui qui gagne la qualification mais à celui qui part premier sur la grille, et en cas de pénalité ce n’est pas le même homme). C’est donc Bottas qui part premier devant Max Verstappen. Il ne pleut plus en Turquie mais, l’asphalte n’étant pas adaptée, toute la course se fera en pneus intermédiaires.
Valtteri Bottas mène toute l’épreuve d’une main de fer et remporte sa première victoire de la saison, jamais inquiété par un Max Verstappen plutôt tranquille. En revanche cela bouge derrière et, auteur d’une défense parfaite contre le Britannique champion en titre, c’est Sergio Pérez (Red Bull) qui complète le podium devant Charles Leclerc (Ferrari), Hamilton, Pierre Gasly et Lando Norris.

Pour la première fois depuis Mika Salo en 1996, un pilote (Esteban Ocon) termine une course sans passer par les stands. Le règlement oblige tout le monde à utiliser au minimum deux des trois types de pneus lorsque la course est sèche, mais rien ne l’oblige si elle se passe sur piste humide.
Classement
Au terme de ces hostilités c’est Max Verstappen (Red Bull) qui prend la tête du championnat de six points, dans ce qui est pour l’instant la saison la plus disputée depuis 2008. Il est suivi bien sûr de son rival Hamilton (Mercedes) suivent Bottas (Mercedes), Norris (McLaren), Pérez (Red Bull), Carlos Sainz et Charles Leclerc (Ferrari). Derrière un Daniel Ricciardo en difficulté (McLaren),Pierre Gasly (AlphaTauri) et Fernando Alonso (Alpine) complètent le Top 10. Ils sont suivis de quatre pilote pour l’instant décevants cette année : Esteban Ocon (Alpine), Sebastian Vettel (Aston Martin), Lance Stroll (Aston Martin) et Yuki Tsunoda (AlphaTauri). Surprenants cette saison, les pilotes Williams (Georges Russell et Nicholas Latifi) sont 15ème et 16ème, devant les Alfa Romeo et les Haas.
Au classement des constructeurs, Mercedes domine Red Bull de 36 points, alors que la bataille pour la 3ème place fait rage entre McLaren et Ferrari, les Britanniques ont pour l’instant l’avantage. Alpine doit faire attention à AlphaTauri pour garder sa 5ème position. Pour les quatre dernières positions il est très peu probable de voir encore du changement : Aston Martin devrait rester devant Williams, Alfa Romeo et Haas (aucun point pour les Américains).
La fin de saison
À six courses de la fin, le jeune Verstappen possède un très léger avantage pour la bataille au titre, en termes de points mais aussi par rapport aux prochains rendez-vous. Sur le papier, le Mexique, le Brésil et Abu Dhabi sont des circuits convenant plus à Red Bull, alors que Mercedes devrait être en avance au Texas. Nouveaux au calendrier, les tracés de Losail (Qatar) et de Djeddah (Arabie Saoudite) sont encore assez inconnus, impossible donc de faire de vrais pronostics.
Formula1.com
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