Shaqiri et Petkovic, deux carrières sacrifiées

Alors que l'Olympique lyonnais avait d'abord annoncé vouloir garder le joueur suisse cet hiver, les Chicago Fire se sont attaché les services de Xherdan Shaqiri pour un montant encore inconnu. L'ailier était arrivé à Lyon en août dernier et le club français déclare que la performance n'a pas été au rendez-vous, des propos peu sensés: il n'a eu sa chance que lors de onze matchs de Ligue 1, inscrivant deux buts et trois passes décisives. La meilleure partie de la carrière de Shaqiri est donc clairement derrière lui: à trente ans il signe dans la 22ème équipe (sur 27) d'une ligue plus que moyenne qui ne compte absolument aucun grand nom. En dehors de cela, Chicago compte bien une pépite de 18 ans nommée Brian Gutierrez, qui joue exactement au même poste que Shaq (ailier droit).

Bien sûr ces arguments restent à nuancer, car Shaqiri arrive enfin dans un club où il aura une place privilégiée, où il sera la star d'un effectif en construction. Le club américain a annoncé ce transfert en grandes pompes avec une série de tweets, dont une compilation élogieuse des meilleurs buts de Shaqiri (contenant évidemment ça bicyclette de l'Euro 2016) titrée ''Vous voyez cette chaise libre? Cela veut dire que Shaqiri est à nous!!!!''

Un autre helvète a quitté son club et il s'agit, ni plus ni moins, de l'ex-entraineur de la Nati. Adulé par les fans après les 8èmes de l'Euro, Vladimir Petkovic avait surpris tout le monde en quittant son matelas suisse pour un club de bas de tableau français. Le technicien helvético-bosniaque n'a pas fait la moindre étincelle aux Girondins de Bordeaux : quatre victoires en 23 matchs de Ligue 1, les bleus sont actuellement en situation de relégation en Ligue 2, et une énième défaite 5-0 contre Reims a eu raison de son poste. Si Petkovic a signé en Gironde c'est pour la simple raison de l'argent: un salaire environ quatre fois plus haut que celui qu'il percevait avec l'équipe de Suisse (300'000 € mensuels contre 70'000) mais en termes de choix de carrière, il s'agissait de loin de sa plus grande erreur. Si beaucoup ont décidé de s'arrêter au sommet, lui a choisi de quitter un projet en plan pour un groupe sans but mais plus lucratif.