Le FC Bâle à 90 minutes d'une finale

C'est une soirée de rêve qu'on vécu les 2'500 supporters Bâlois en déplacement à Florence. Quoiqu'il advienne ensuite, cette rencontre fera date dans l'histoire du football suisse et, pour cause, les Rhénans n'ont qu'à assurer le nul (ou au minimum s'imposer en prolongations en cas de défaite par un but) au match retour pour devenir la première équipe helvétique à disputer une finale européenne.

Presque invisible dans ce match, la jeune star Zeki Amdouni est entrée dans l'histoire du FCB en marquant le but vainqueur hier soir.

Après avoir battu l'OGC Nice (2-2 à Bâle, 2-1 à Nice) en quarts de finale de l'Europa Conference League, Bâle s'est déplacé hier soir à Florence pour y affronter la Viola, l'ACF Fiorentina (8e de Serie A), dans un comble et chaud Stade Artemio Franchi, une structure de 45'000 places dans le style des années 1970 où les gradins ne sont pas couverts. Cela faisait dix ans que la Suisse n'avait pas placé d'équipe dans le dernier carré d'une Coupe d'Europe (demi-finale Bâle-Chelsea en Europa League 2012-13), et aucune ne s'est encore imposée.

Après un but refusé aux Bâlois dès la 7e minute, c'est Arthur Cabral (ancien joueur du club) qui a ouvert le score pour les Italiens, à la 25e minute. Dominés, les Rhénans n'ont jamais cessé de se battre et d'analyser les failles de leur adversaire, jusqu'à pouvoir les exploiter. Au moment où l'on se dit qu'une défaite 1-0 ne serait ''pas si mal'', c'est le jeune Andy Diouf qui s'en va, seul, pour s'amuser au milieu de quelques défenseurs italiens avant d'envoyer un tir parfait au ras du poteau gauche, 1-1. Obtenir le nul dans un stade si chaud, à l'extérieur, face à un adversaire de ce calibre, relève presque de l'exploit pour le FC Bâle, un signe encourageant pour le match retour. Alors que l'arbitre s'apprête à mettre fin aux hostilités c'est Zeki Amdouni qui profite du chaos qui règne dans la surface adverse pour offrir à Bâle un succès historique, à la 92e minute.

Réputés dans toute l'Europe pour leur côté déchaîné, presque comparables aux fans Britanniques outre le nombre, les supporters bâlois ont eu le mérite de soutenir leur équipe durant 90 (ou 92) minutes, et ils pourraient bien permettre aux rouge et bleu de décrocher, enfin, leur finale, dans un Parc St-Jacques qui en a déjà fait craquer plus d'un. Rien n'est fait toutefois, la Fiorentina peut encore revenir, mais Bâle a surtout prouvé qu'il en était bien capable. En cas de qualification mardi prochain, Bâle affrontera le plus fort de West Ham et de l'AZ Alkmaar, les Londoniens ayant remporté le match aller 2-1.